GIRARDIN (Stanislas-Xavier)


Promenade ou itinéraire des Jardins d’Ermenonville.

Paris, Mérigot père, Gattey, Guyot ; Ermenonville, Murray, 1788.

In-8, demi-maroquin vert sombre avec coins, dos lisse orné de filets dorés (Reliure du XIXe siècle).

Edition originale de cet ouvrage attribué au comte Stanislas-Xavier de Girardin (1762-1827), fils du marquis René-Louis de Girardin (1735-1808), propriétaire du parc d’Ermenonville.

Il est illustré en premier tirage de 25 estampes de vues des jardins et des bâtiments d’Ermenonville, dessinées et gravées à la manière noire par Mérigot fils, et contient deux feuillets de musique gravée pour la Chanson du Berger de la Grotte verte.

Le domaine d’Ermenonville n’était qu’un vaste marécage lorsque le marquis de Girardin en hérita en 1762. Il aura fallut une dizaine d’années pour le transformer en ce qui sera l’un des premiers parc à l’anglaise en France, sous la direction du paysagiste et architecte Jean-Marie Morel et les conseils du peintre Hubert Robert et de l’abbé Delille. Il était agrémenté de fabriques, ruines et grottes artificielles, ce qui lui donna un caractère romantique.

Le parc accueilli de nombreux visiteurs illustres, comme Maximilien de Robespierre, la reine Marie-Antoinette qui s’ en inspira pour le Hameau de la Reine au parc du petit Trianon, Napoléon Bonaparte, Louis XVIII, Charles X ou encore Benjamin Franklin.

Le domaine d’Ermenonville reste avant tout indissociable de Jean-Jacques Rousseau qui s’y retira pendant les six dernières années de sa vie. L’auteur y composa une partie des Rêveries du promeneur solitaire, et fut enterré dans l’île des peupliers le 4 juillet 1778.

Le parc fut en partie détruit par une tempête en 1787, abandonné à la Révolution et morcelé au XIXe siècle si bien que cet ouvrage est l’un des seuls témoignages que nous ayons des jardins ayant accueilli les dernières années de la vie de Jean-Jacques Rousseau.

Exemplaire de l’architecte et paysagiste danois Mogens Tvede (1897-1977), avec ex-libris.

« […]. Celui-ci s'était fait connaître comme architecte et paysagiste d'un milieu mondain. Ainsi il travailla pour le baron Guy de Rotschild à Ferrières-en-Brie, il réalisa pour la duchesse de Mouchy, le « Potager du château » de Fleury-en-Bière. Dans les années soixante, il collabora avec l'architecte Pierre Barbe, restaurateur à l'époque du domaine provençal des Treilles à Tourtour (Var), procédant notamment à l'aménagement des jardins de la « Quinta do Vinagre » à Sintra (Portugal), acquise en 1964 par Pierre Schlumberger. […] »

Dos légèrement passé.

BRUNET IV 899 – COHEN 704 - CRANGA, Y. Extrait du dossier internet Vaucluse – Sorgues – Jardin du château de Brantes sur le site culture.gouv.fr.

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